5eme jour : Saint Cirq Lapopie
Ce matin Charles perd de l’air, rien de bien grave, il ne s’agit pas de conséquence de quelque excès de produits régionaux, dont certains hier lors de la visite à la Roque Saint Christophe ont du faire assaut de ruses et notamment se mettre à « contre vent » pour ne pas incommoder leurs voisins, non vous l’aurez compris il s’agit, on y revient toujours, d’un problème de pneu et oui le pneu de Charles qui cette année bien que neuf, comme un vieux perd un peu, mais heureusement Sylvain fort bien équipé, peut lui prêter sont tuyau, enfin celui de sa machine, enfin celui de sa moto, bref vous m’avez compris, en bon camarade Sylvain qui lui ne manque pas d’air a pu « impeto » à l’aide de son compresseur redonner du souffle à un pneu hélas encore un peu défaillant.
Voilà pour l’épisode maintenant traditionnel des pneus, mais pour autant en avons-nous fini ? Et bien je dirai non, il faut à ce stade de notre voyage, remettre un peu la gomme.
Charles qui nous le savons désormais, est proche de l’industrie manufacturière du caoutchouc a pensé dans un souci louable d’en relancer un peu l’activité de nous concocter des itinéraires époustouflants, sans doute tracés grâce au concours de la cartographie des eaux et forêts ! Mais quelles routes ! Si on peut encore ainsi les nommer, « plutôt mi-chemin, mi-route », superbes, en forêt en surplomb, près et au-dessus du lac d’Argentat, loin de tout, mais pas de l’essentiel : de la nature de l’harmonie et du calme, mais revers de la médaille : routes très abrasives… peut-être faudra-t-il prévoir un ou deux rechapages au retour pas de quoi fouetter un chat ! il faut bien que l’industrie travaille un pneu.
Aujourd’hui en plus du plaisir de rouler à travers ces vallons et ces forêts, nous ferons halte à Saint Cirq Lapopie, village très connu et très visité, on comprend pourquoi ! Nous y sommes d’assez bonne heure et nous pouvons profiter avant l’arrivée des touristes du calme de ce bel endroit, là encore l’architecture des maisons est exceptionnelle.
L’après-midi nous reviendrons par les routes « forestières fraîchement gravillonnées » évoquées plus haut, il fait toujours chaud très chaud même et la conduite dans ces conditions peut vite devenir plus difficile, il faut s’arrêter un moment en rase campagne, Andrée commence à manquer d’air, d’eau et de force, bref il faut un peu de repos, un peu d’ombre, un peu d’eau et tout rentre dans l’ordre. L’occasion de faire la connaissance d’une paysanne avec qui nous discuterons, agréable moment, agréable rencontre. Nous pouvons après cette halte bienvenue reprendre la route de Gramat.