6ème jour Le Stelvio
Après l’ascension hier du Gavia, chacun se dit que le tant redouté Stelvio ne devrait pas être plus difficile et ce sera le cas, il faut dire que nous partons d’assez bonne heure et attaquons presque aussitôt l’ascension mythique, à cette heure le trafic est raisonnable, nous doublons cependant beaucoup de cyclistes, il y a un challenge organisé par des Hollandais, ce genre de manifestation attire toujours beaucoup de monde.
Nous sommes admiratifs devant le courage de ces cyclistes, il y a aussi des motos mais le motard n’est pas un lève tôt et pour le moment la voie dans les deux sens est plutôt dégagée, doubler un cycliste on y arrive, ben quoi ? Ce n’est pas toujours facile surtout ici, par contre se faire doubler par les furieux ça stress un peu, il vaut mieux rentrer les genoux et les coudes.
Et à force d’à force, nous voilà tous en haut contents d’y être arrivés, preuve que dans la difficulté tout est relatif, ce n’était pas si terrible, d’autant qu’il est vraisemblable que nous soyons montés par le côté le plus facile ?
Au sommet c’est la joie et l’acclamation pour les courageux cyclistes qui franchissent la ligne, chapeau bas, en particulier ceux et celles qui ont fait l’ascension sur des Brampton, ce curieux petit vélo qui se plie en 4 et qui possède un système de développement très particulier, mais aussi très efficace. Au sommet pause-café, achats de souvenirs et achat du pique-nique.
En matière de restauration, la spécialité du Stelvio est parait-il le sandwich choucroute, pourquoi pas ? Au début ça flatte, après ça flatule, il faut dire que le choux c’est bien connu est un aliment carminatif et dans la descente nous constaterons qu’au bruit de l’échappement mécanique, s’ajoute un bruit d’échappement organique, bref nous avons le gros colon gazouilleur.
La descente semble facile, direction maintenant la Suisse par une sorte de plateau et arrêt pique-nique au bord d’un très beau lac que connaissait Louis, belle idée et très agréable moment de détente.
Nous revenons un peu en arrière, pour reprendre la direction de la montagne qui nous conduira en Suisse. Nous remarquons un changement dans l’architecture des maisons et des villages, peut-être un peu plus fleuris.
Nous devons emprunter le tunnel qui nous permet de passer d’Italie en suisse 13 euros tout de même pour 3 kilomètres, y aurait-il un lien de parenté, de cousinage, entre Suisses et
Autrichiens ?
Nous arrivons au superbe village de Livigno, village situé sur un immense plateau entouré de prairies, d’alpages et de montagnes, c’est superbe à tel point, qu’à la demande générale nous y reviendrons demain. Tout ici est dédié à la montagne et on peut imaginer que l’hiver cette très belle station est gorgée de monde. Livigno est en zone franche, nous en profitons pour faire le plein d’essence (à peine plus d’un euro, ça fait rêver) et également de cigarettes et alcools.
Nous repartons, nous avons encore deux cols à franchir, quand tout à coup Claude s’aperçoit qu’il a perdu ses lunettes, stop, demi-tour et retour au petit centre commercial, tout le monde cherche en vain, nous décidons de partir sur quelques centaines de mètres à pied sur la route et nous découvrons les lunettes au milieu de la chaussée, bien entendu écrabouillées, Claude devra, s’il n’y a pas de lentilles au dîner trouver une paire de loupes . Arrivée à l’hôtel sans autres péripéties.
Nous retrouvons « Crin Blanc » en pleine forme.
JY raconteur motodidacte retour Dolomites