5^ème jour Passo Di Gavia 

Nous quittons les dolomites, au programme 5 cols, encore ? Ben oui, maintenant ça passe plutôt bien, encore qu’aujourd’hui il y en ait un qui nous aura donné du mal, mais nous y reviendrons.

C’est le moment des fenaisons, les paysans  montagnards s’activent il n’y pas de temps à perdre et pour nous c’est un bonheur que de sentir ces odeurs si particulière des foins fraîchement coupés en montagne.

Au passo di Mendola, c’est une véritable horde de motos qui circule en tous sens, ça double, ça freine, ça relance, ça balance à gauche à droite, chaud devant ! Étourdissant mais ça passe, un peu quand même à l’arrache, voilà pour le col de Mendola.

Les 3 autres cols se passent sans difficulté, reste le dernier le fameux Gavia qui je pense restera dans les mémoires !

Ce col culmine à 2621m un peu moins que le Stelvio, mais alors quelle route ! Sinueuse bien sûr, très étroite, épingles très serrées avec une pente infernale, revêtement en mauvais état, le vide impressionnant et surtout le trafic, tout cela oblige à une grande concentration, mieux vaut éviter l’erreur, mais c’est difficile, il faut plusieurs fois s’arrêter pour laisser passer ceux qui descendent, voitures, voire camionnettes, motos et encore motos, vélos et encore vélos !!! Bref c’est un peu la foire d’empoigne et on se dit enfin arrivé en haut que ce doit être un bon entraînement pour le passage du Stelvio dont on parle tant.

Au sommet beaucoup de motos qui semblent être montées par l’autre versant sans doute plus facile, au col se trouvent une grande statue de la vierge et un buste de la gloire locale : le grand Fausto Coppi.

Elisabetta malgré toute sa bonne volonté a prudemment mis pied à terre un peu avant le sommet, tenir sa machine dans un tel environnement avec un trafic pareil s’était s’exposer à des risques inutiles, la prudence et la raison l’ont emporté, Michel et Charles récupèreront la moto, en même temps que la conductrice.

De passage à Bolzano, Charles se demande s’il n’y aurait pas dans le coin une petite offre de pneus intéressante, c’est vrai ça, on est dans une grande ville ça peut peut-être se trouver ici des bons pneus, pourquoi passer à côté ? Et faisons lui confiance, Charles n’a pas son pareil pour ferrer en matière de pneus les bonnes affaires et de fait, l’affaire est dans le sac, « en deux coups les gros » c’est plié, le temps du casse-croûte, tout est réglé, nous voilà tranquille jusqu’au prochain voyage.

Arrivée à l’hôtel « crin blanc » nous attend malicieusement !

JY raconteur motodidacte                                                                            retour Dolomites