2eme jour : Lazise- Arabba

Bien entendu le nom de cette deuxième destination et la contraction avec la première ne pouvait échapper à l’humeur badine des esprits taquins. Et les vannes d’aller bon train sur les diverses plaisanteries qu’offrent le nom de cette belle petite ville de Arabba.

Belle étape, si hier nous étions du fait des grandes plaines dans l’envers du plaisir, il en va tout différemment aujourd’hui, car c’est un cocktail de ce qu’offre de varié et de beau l’Italie. Mais commençons par le début qui n’est pas le moindre des spectacles naturels que nous donne à contempler ce très beau pays, il s’agit du lac de Garde dans ce qu’il a d’authentique, comprenez sans les baraques à frites ni les autos tamponneuses !

Nous le longerons au moins pendant 50 kms, c’est le matin l’air est doux, nous roulons très tranquillement tout au plaisir de la contemplation et c’est peu dire que le spectacle est un enchantement, tout est calme à l‘inverse d’hier soir, les promeneurs se promènent, les flâneurs flânent, c’est bien, tout est en ordre et avec nos motos nous ne faisons quasiment pas de bruit et en rien ne troublons cette belle sérénité.

Malgré l’efflorescence de nombreux hôtels et restaurants, le lac garde… sa magie, la beauté du site attire de nombreux touristes, il faut bien loger et nourrir tout le monde, et du monde il y en a ! C’est plutôt agréable de rouler à faible allure et de se donner le temps de regarder un peu partout, en essayant d’emporter le plus possible d’images et de souvenirs d’une région si belle, mais tout ça fait une moyenne des plus modestes et il faut songer à avancer .

Nous faisons la pause-café pour les uns, la pause photos et pause contemplative pour les autres, tout au nord du lac à Riva Del Garda et s’en sera fini après de ces magnifiques paysages, mais Dieu merci il y en aura d’autres et combien !

Direction la montagne, nous quittons l’ambiance vacancière et retrouvons le plaisir de rouler un peu plus vite et ça tourne et ça vire, il en sera ainsi jusqu’au soir, nous arrivons à Madonna Di Campiglio, charmante station de skis, nous pique-niquons dans un alpage ou l’herbe est haute et grasse, face à la Brenta un des hauts lieux des Dolomites, le sommet nous est caché par les nuages, mais qu’importe que c’est beau !! C’est notre première surprise et découverte des Dolomites, montagnes vertigineuses, imposantes, verticales et dangereuses, nombres d’alpinistes y ont trouvé la mort, la technicité et la difficulté de ses voies sont un must dans le milieu montagnard.

Nous reprenons la route et trouvons un paysage différent, nous abordons une région arboricole et viticole, les cultures sont en terrasse un peu comme aux Cinque Terre, puis de nouveau la montagne et une succession de petits villages tous dédiés aux sports d’hiver, nous commençons à sentir un réel changement météorologique, il faut dire que nous n’avons  cessé de monter tandis que la température elle, n’a cessé de descendre ! Pour n’atteindre que 10 degrés au col Pordoi (2239m) un poil juste pour nous qui arrivons du grand sud ! Mais cette fraîcheur en cette saison est des plus agréables.

Nous descendons vers Arabba terme de notre étape dans un brouillard épais et un froid qui s’installe et qui rend quelque temps la visibilité aléatoire, ce col qu’on le franchisse dans un sens ou dans l’autre est un régal, avec le soleil ça doit être un vrai bonheur, à refaire demain !

L’hôtel Malita où nous séjournerons 3 nuits est très beau, douillet et confortable, tout est chaleureux et de chaleur finalement, ce soir on en veut bien un peu, de douche bien chaude aussi et dire que chez nous on suffoque sous la chaleur !

JY raconteur motodidacte                                                                            retour Dolomites