Merci aux organisateurs : Claude, J.Claude, J.Yves, Patrick, Claire et Alain
La route des grandes Alpes « En route vers d’autres ailleurs »
Jour 1, jour J Le Muy Autrans
Nous nous retrouvons comme d’habitude au Casino du Muy, une partie seulement d’entre nous, un deuxième groupe nous rejoindra à Rians, nous pourrons ainsi constituer les 3 groupes qui garderont du début à la fin de notre périple la même composition. A noter que pour cette sortie un louable effort en faveur de la parité est tenté, certes il y a encore une bonne marge de progression, mais tout de même soulignons la présence de 3 motardes au guidon de leur fringantes motos ! Pas peu fières les filles ! Et pourquoi pas ?
La météo, souci du motard, avant et pendant l’accomplissement de son plaisir sur sa machine….oh là ! pas déjà les interprétations oiseuses…, donc la météo est annoncée belle, peut-être trop, mais de ça nous reparlerons.
C’est parti, notre petite troupe est au complet impatiente de partir à l’assaut des cols mythiques des Alpes, cols tant de fois évoqués lors des tours de France.
Alors sans nous lasser, partons à l’assaut des lacets
Il est quasiment midi et l’arrêt pique-nique est prévu au plan d’eau de La Germanette, choisi par Claude qui est aux manettes, bon choix bel endroit, très ombragé, pas loin d’être frais ! Bref, halte bienvenue, d’autant que la mise en commun des provendes est l’occasion d’un partage des plus amicaux, comme souvent Patricia et Jean Pierre nous régalent très généreusement des produits faits maison, faits par eux, faits pour nous, qu’ils en soient remerciés.
C’est vers le Vercors que nous nous dirigeons et en premier lieu le pays de Die, avec un passage au très bel endroit « Le saut de la Drôme » formation géologique complexe formée il y a quelques milliers d’années etc….pour en en savoir plus RDV sur Wikipédia, ça vous arrange, je m’en doutais, moi aussi. Le Diois est un secteur aride et sec et la frappe caniculaire ne fait pas de quartier, nous avons chaud, très chaud, le mieux est de nous habituer, cette disposition nous le verrons nous sera bien utile.
Heureusement, très vite se profile l’ascension du col du Rousset, il nous tarde de nous élever et quitter cette étuve, les premiers lacets sont là, le plaisir aussi, ça roule et ça enroule, un régal, d’autant que la température baisse aussi vite que nous montons. Arrivés au sommet, nous constatons qu’il est bien difficile de trouver des places pour se garer tant les motos y sont nombreuses, posées là en tous sens, mais on finit par y arriver .Après un moment de contemplation de la vallée et des nombreux lacets que comptent les quelques 20km d’ascension, il nous faut repartir, direction le plateau du Vercors et c’est une toute autre ambiance qui s’offre à nous en total contraste avec le Diois, ici de l’autre côté du col beaucoup plus de fraîcheur, les prés sont verts et l’on respire plus facilement que dans l’étuve de Die.
C’est vers les villages du plateau du Vercors que nous nous dirigeons maintenant : Saint Aignan, La Chapelle en Vercors et quelques autres avant d’arriver aux superbes gorges de la Bourne, non loin de Lans et de Autrans point d’arrivée de cette première journée .C’est à l’hôtel La Buffe que nous séjournerons deux jours, hôtel bien agréable aussi bien côté hostellerie que restauration .
J2 Balade dans le Vercors
Qu’il est beau le Vercors de bon matin, tout est calme le soleil luit sans excès, la température est douce, les odeurs des prés nous chatouillent agréablement les narines, c’est une véritable excellente journée qui se prépare.
Mais trêve de rêverie, le plateau pour bucolique qu’il soit nous invite à d’autres contemplations, à d’autres contemplactions, en route y a du boulot !
Nous quittons ces deux villages Autrans et Méaudre bien connus des fondeurs et des vététistes, pour une petite virée à travers le Vercors et ses villages martyrs en particulier Vassieux .
Repassage par les gorges de la Bourne, route étroite probablement redoutée des campings caristes, puis nous faisons route vers Pont en Royan, village emblématique du tourisme dans cette région. Il faut dire que la petite cité bien qu’à cette heure de la journée semble encore un peu endormie, ne manque pas de charme, avec ses maisons de bois suspendues et ses cascades nombreuses qui lui donnent une fraîcheur bien agréable.
C’est vers le col de la bataille qu’il nous faut nous diriger maintenant, la route d’abord est agréable, bordée de champs de noyers, l’odeur d’herbe fraichement coupée est un régal qui rappelle notre enfance, puis elle devient plus chaotique et cassante. Nous décidons de faire une petite entorse au programme initial et nous rendre à la spectaculaire combe Laval. Spectaculaire elle l’est au combien : route très étroite, précipices impressionnants ! Mieux vaut rester concentré sur sa conduite. Le crochet valait le détour, mais le détour comme le crochet étaient un peu longs….il est 15h et on commence a avoir comme qui dirait un petit creux…heureusement nous trouvons de quoi calmer les estomacs avides d’autre chose que de creux.
Après cette pause déjeuné d’autant bienvenue que tardive nous voilà de nouveau ragaillardis et c’est vers Vassieux que nous partons, rapidement nous atteignons le mémorial de la résistance que certains décident de visiter, d’autres connaissant déjà ce lieu descendent directement à la nécropole, autre endroit symbolique de la résistance des maquis dans cette région. Ici rien ne peut laisser indifférent, on mesure l’esprit invincible fait de don et de sacrifice de soi qui pouvait animer ces patriotes à qui nous devons tout notre respect et une part de notre liberté, Vassieux comme d’autres lieus mémoriels nous rappellent la grandeur dont sont parés certains hommes, certaines femmes.
Nous sommes un peu sonnés par la chaleur, par la visite, par l’ambiance lourde qui règne en ces lieux et il est temps d’arrêter de subir la pression, mieux vaut aller la boire ! Aussitôt dit aussitôt fait ! C’est Villard de Lans que nous choisissons de visiter et aussi pour nous rincé le bec d’une carafe de bière bien fraîche, on ne parle jamais assez des vertus du demi bien frais.
Retour à notre hébergement de Autrans, ou Patricia nous propose de trinquer en son honneur, elle qui vient de fêter un an de plus, mais n’en disons pas d’avantage ….seulement qu’elle ne peut plus prétendre doubler la mise…puis pour faire bonne mesure c’est au tour de James de nous offrir un petit kir manière d’arroser sa présence en ce voyage, alors ma foi trinquons !! (Moi je fais le train) Le premier verre nous avait détendu, le second nous rendait philosophes, le troisième nous voyait euphoriques. Si ça continue faudrait qu’ça cesse !
Et c’est ainsi que s’achève une véritable excellente journée.
J3 Autrans Lagrave
Cette fois c’est parti pour les Hautes Alpes, au programme : Lacets, virolos, et gravillons.
Nous quittons le Vercors et ses vertes prairies pour redescendre vers la plaine grenobloise avec sa chaleur moite et sa pollution, pas grand-chose d’autre à en dire, il s’agit d’un défilé de bourgades identiques que nous traversons un peu mécaniquement, le seul intérêt étant de nous rapprocher du pied des montagnes que nous aurons, encore un peu de patiente, le plaisir de gravir très bientôt.
Arrive la pause-café il et il nous faut aussi ravitailler pour le pique-nique, plus facile à dire qu’à faire….paraît qu’il y a dans le village une boulangerie et une épicerie ? Alors il suffit de les trouver, mais …pas si simple, on peut être capable de se diriger dans une grande ville avec ou sans GPS, de se retrouver tous, sans coup férir dans le vieil Annecy et être infoutu de trouver la boulange d’un patelin de quelques dizaines d’âmes et bien c’est pourtant à notre courte honte ce qui s’est produit ! On tourne on vire, on monte et on descend et pas plus de boulangerie que d’épicerie, enfin à force d’à force on finit par trouver l’épicerie, située au deuxième étage d’un immeuble et quelle épicerie ! Imaginez un studio sans fenêtre avec quelques denrées éparses, image révolue de la distribution alimentaire du temps du bloc soviétique. Heureusement une autre en bas du village viendra partiellement compléter les carences de la première.
J’ai parlé de gravillons et oui, car en tournant et virant pour chercher nos marchands de pas grand-chose, nous avons arpenté le village certes en tous sens mais bien au ralenti, la DDE étant à l’oeuvre ici comme ailleurs pour se livrer à son sport favori en cette saison : le lancer de gravillons !! il y en a partout et pas qu’un peu, il semblerait que l’excédent des bennes de la veille ait été déversé ici dans ce village martyr (encore un ) des motards…. Tout le monde sert plus fort les fesses que les freins et ça passe ouf, mais seulement pour le moment….
Nous repartons en quête d’un endroit adéquat, si possible à l’ombre, car la canicule s’est bel et bien installée, que nous finissons par trouver après pas mal de kilomètres, ce n’est pas le lieu idéal ou l’on revient avec la petite famille pour le pique-nique dominical, plutôt le genre parking poids lourds voyez, mais bon ne soyons pas trop exigeants, il fait chaud, très chaud, il y a de l’ombre un peu, et il y a des tables avec bancs, alors elle est pas belle la vie d’errance sur les parkings des poids lourds de l’Isère.
A TABLE !!!! Bien contents de se poser, de se reposer et de se rafraichir, nous commençons à mettre sur la table le fruit de notre maigre quête alimentaire en provenance de notre improbable épicerie, tandis que Claude va aux nouvelles des autres groupes. Nouvelles qui sans être tout à fait mauvaises ne sont pas tout à fait bonnes : Patrick victime des gravillons vient de crever (entendez la KTM…) comble du déboire dans son infortune, le voilà t’y pas oublié de ses petits camarades qui ne se sont pas aperçu qu’il manquait à l’appel ( l’appel de la route) mais notre arpenteur des sables a plus d’un tour dans son sac et plus d’un outil dans ses valises ( lui…) et aura tôt fait de se sortir de ce mauvais pas en réparant provisoirement cette avarie bien pénalisante . Et oui car si la mèche posée sur le pneu permet de faire quelques kilomètres, il est plus raisonnable de faire contrôler la réparation par le concessionnaire qui se trouve à ….Grenoble !
C’est ainsi que Patrick nous quitte pour nous retrouver le soir à la Grave après un passage chez Katoche à Grenoble, bilan de l’opération : un pneu neuf …A se demander si la DDE n’a pas fait une OPA sur Michelin !
Départ vers l’Alpe d’Huez, peut-être avez-vous entendu parler de cette côte ou se pressent les vélopathes de tous poils ? Paraît qu’elle est mythique et les mythes nous ça nous attirent comme les mites attirent les vieilles frusques de ma grand-mère (c’est peut-être l’inverse) et nous aussi, rien moins qu’avec nos deux roues on va s’la faire l’Alpe d’Huez !
Blague à part c’est quand même pas du gâteau, mais nous connaîtrons plus difficile, bien sûr ça tourne sans arrêt mais la route est large et le revêtement excellent, les cyclistes sont bien là, mais en nombre raisonnable, bref l’ascension se fait relativement facilement y compris pour nos championnes au maillot à pois.
Un arrêt est prévu au sommet, à l’Altiport, mais Claude en a décidé autrement, ça arrive et décide d’enchaîner directement par une piste bien au programme mais néanmoins bien improbable. Sans doute une manière de tester réflexes et sensations en vue d’un voyage plus engagé vers l’Afrique du nord, alors pourquoi pas ça change du goudron, et au moins la vitesse très très ralentie oblige à la prudence et permet d’admirer le paysage par ailleurs somptueux ! Nous faisons halte au col dont j’ai oublié le nom, mais comme la vie est bien faite il vous suffit de vous reporter au mémo rédigé par Patricia pour le Trouver .Et là nous profitons d’un confortable arrêt pour admirer le paysage « carte postale » qui s’offre à nous : les Ecrins !! Magnifique avec la Meije quasi à portée de main, séance photos oblige ! Finalement le choix de cette piste était le bon, même si au départ le doute pouvait l’emporter.
Continuation vers La Grave terme de cette journée que nous atteignons dans les délais habituels .Installation à notre hôtel Le Castillan, douche et retouches pour ces Dames, bien sûr ça peut prendre un peu de temps…., faites vos yeux rien ne voit plus ! bien entendu pendant ce temps l’ennui de certains de ces Messieurs oblige , inversion des genres à papoter autour disons d’un rafraichissement ( à chacun le sien Mesdames).
De rafraichissement il en sera largement question, puisqu’aussi bien, chacun, chacune bien content enfin de s’être mis à l’aise et procéder à quels que travaux d’embellissement, appréciera de se désaltérer avec notamment un petit verre de Proséco/Appérol, mais pourquoi parler de UN et PETIT, ne travestissons pas la réalité qui oblige à dire que les tournées du dit appéro se sont enchaînées à un rythme soutenu au moins pour la plus part d’entre nous, mais cette cadence sans doute un peu rapide, n’aura pas permis à tous de suivre complètement le déroulé des opérations comptables , bref qui de nous, qui de la serveuse, a souffert le plus du tournis , oubliant dans le flou de l’action de noter qui commande qui paie, toujours est-il que notre serveuse probablement un peu dépassée , par une demande que sa tête et ses bras avaient du mal à assurer a dû se résoudre à dire à sa patronne qu’il y avait un petit écart déficitaire dans les paiements….peut-être avons-nous manqué de notre côté de vigilance ? Toujours est-il que notre trésorière, main de fer dans un gant de velours, aura après négociations avec la direction réussie à obtenir comme on dit dans son milieu, celui de la finance, un bon accord .Cet incident nous aura servi de leçon et nous obligera dorénavant à plus de rigueur .
J4 La Grave Saint Nicolas la Chapelle
Bon c’est pas tout ça mais il serait temps que j’avance sans quoi, la lecture du récit pourrait être plus longue et fatigante que le voyage et je ne voudrai pas vous lasser trop vite. A propos de lasser, des lacets vous en revoulez ? Ça tombe bien l’étape du jour promets d’être à la hauteur, c’est le cas de le dire. Au programme : Col de la Croix de fer, Col du Glandon, Col de la Madelaine, Cormet de Roseland, Col des Saisies, j’en oublie peut-être, mais vous connaissez dorénavant la procédure : 3615 code Patricia.
Alors sans nous lasser, allons à l’assaut des lacets
Tout ça fait une belle étape, par la beauté, par le dénivelé, et aussi par la longueur. La Madelaine en particulier nous a impressionnée tant elle nous a semblée longue et on se dit que les coureurs du tour de France ont bien du mérite de se livrer à de tels exploits. Puis vient le Cormet de Roselend, peut-être le plus difficile par l’étroitesse de la route et le nombre des épingles à passer.
Après avoir traversé les stations de ski bien connues, nous arrivons à Saint Nicolas la Chapelle bien connu du régional de l’étape James.
Ben voilà j’ai été rapide, pas si difficile d’anquillier 5 cols de haute altitude dans la journée ….
J5 Saint Nicolas, Annecy, plateau des Glières, Saint Nicolas
Journée de transition et de détente en quelque sorte, tout le monde après une bonne nuit de repos semble en forme et prêt pour le départ, cependant au moment de sortir les motos du garage, un phénomène troublant se produit, dans le désert on appelle ça un mirage, mais ici à 1500m comment ça s’appelle ? Etrange Claire aperçoit des chèvres en haut des arbres, oui je sais c’est qui la ….bon stop ! Et mordicus elle veut convaincre, mais si regardez en haut, alors nous bien sûr, gentiment, compatissant mais tout de même un peu inquiet, on se prête au jeu, imaginant qui sait un reste de bobo à la tête ( l’effet pic vert !) consécutivement au Proséco de la veille, que nenni, c’est qu’elle a raison, il y a bien à la cime des arbres, dans la prairie des chèvres qui paissent paisiblement, la perspective faisant illusion on pouvait en effet penser qu’elles étaient à la cime des arbres ( ça c’est rien de plus qu’une supposition du narrateur) allez fin d’une anecdote exagérément vraie .
Allez zou cette digression faite, faut y aller y a du boulot ! Direction les Aravis, montée somptueuse à cette heure de la journée, le calme, la beauté des alpages, l’odeur des foins fraichement coupés sont un régal pour les sens. Beaucoup de touristes et marcheurs se sont donnés rendez-vous à cet endroit où tout est harmonie, comme on les comprend. Descente vers la Cluzas, tout aussi agréable que la montée, c’est un endroit apprécié des randonneurs.
C’est maintenant vers le plateau des Glières que nous nous dirigeons, nous peinons à trouver la petite route d’accès, mais après une visite ou deux de cours de ferme nous y arrivons, c’est une route sinueuse, étroite, raide avec des épingles très serrées, enfin le plateau des Glières se découvre, écrin de verdure, havre de paix bien trompeur qui au-delà de l’histoire tragique qui s’y est déroulée donne malgré tout une impression de grande sérénité.
Après avoir un peu jardiné nous voilà à Annecy, on croise le groupe 1, puis le groupe 2, tout le monde semble aller dans des directions différentes et contre toute attente toutes les motos, à la même heure se retrouvent au même endroit sur un petit parking ?? Quand je pense que nous avons eu tant de peine à trouver une épicerie dans un patelin minuscule, j’hallucine, aussi bizarre que des chèvres dans les arbres. ..visite libre du vieil Annecy, ville tant vantée et à juste raison par tous les guides de voyage, il faudrait prendre son temps, aller sur le bord du lac, ce que d’ailleurs nous faisons, mais la chaleur est accablante et marcher dans ces conditions est un pensum, surtout pour ceux/celles qui n’ont pas prévu de tenue de rechange. Nous avons quand même vu l’essentiel de cette perle des Savoies .
Certains décident de rentrer sur Flumet ou il y aurait aux dires de James un petit lac dans un vallon verdoyant qui ferait bien l’affaire de quelques motards fourbus et accablé de chaleur, d’autres suivent le programme et montent à l’ère de décollage des parapentistes d’où la vue sur Annecy est sensationnelle, comme on voudrait être à la place de ces hommes oiseaux ! Retour à l’hôtel de Saint Nicolas .
J6 Saint Nicolas Domodossola
Voilà une étape disons les choses simplement un peu pénible, autant par sa longueur que par sa monotonie, mais tout n’est pas à jeter, d’abord elle nous permet de nous élever jusqu’à Chamonix, puis Martigny et dans cette partie la route et les paysage sont plutôt jolis, nous faisons une pause à la frontière Suisse, les 3 groupes se retrouvent et Claude propose de faire une petite variante au col de ? (voir Patricia qui connaît tout des cols, impressionnante, sans doute était-elle bonne à l’écol …) ou se trouve le barrage d’ Emosson c’est un barrage gigantesque, le cadre est splendide, la vue sur le Mont Blanc superbe et cerise sur le gâteau nous avons droit à un trail d’altitude, impressionnants tous ces coureurs qui vont jusqu’au bout de leurs forces dans un environnement ou simplement marcher relève déjà pour beaucoup du défit . C’est difficile de quitter un tel lieu, mais il faut bien s’y résoudre, en selle ! Et bien non finalement pied à terre, on ne repart pas, ah et pourquoi donc ? Une moto en est empêchée, notre brave Jean-Pierre a commis l’étourderie que nous redoutons tous : les clés sont dans le top case, qui lui est fermé ! Aie, aie boulette ! Il faut trouver des outils ce qui ne demandera pas beaucoup de temps pour forcer la serrure et hop, en deux ou trois coup non pas de cuillère à pot, mais de marteau, le tour est joué, les clefs sont bien là ou elles ne devraient pas ….
C’est reparti direction le Simplon et là commence notre bavante, la traversée du « Valais dans la vallée » est des plus monotone avec de surcroît le soleil de plomb du Simplon, on a l’impression que tout se ressemble et que les kilomètres peinent à tomber c’est un peu long et enfin arrive le moment de la pause, il est midi largement passé et pour des vielles personnes il n’est que temps de s’arrêter et suivre les consignes de notre ministre de la santé qui nous serine à l’envie qu’il faut nous hydrater, mais madame, nous n’avons besoin de personne pour nous le rappeler, on sait faire et plutôt deux fois qu’une surtout le soir ! Bref il faut aussi manger et c’est sur un resto en haut du col que nous jetons notre dévolu, enfin resto est un bien grand mot. Quoi qu’il en soit le choix est simple, ce sera tarte ou tarte, ça à au moins l’avantage d’éviter l’hésitation, voilà un repas qu’il conviendra d’apprécier avec indulgence.
Nous quittons la Suisse pas fâchés d’en finir avec cette monotonie et retrouvons avec joie les paysages plus montagneux de l’Italie. Notre hôtel est situé en hauteur dans un cadre très agréable et bien au frais, voilà qui augure d’une bonne nuit.
J7 Domodossola La Rosière
Il s’agit encore d’une étape de liaison, il n’y a pas grand-chose à en dire et je ne suis pas celui qui peut le dire, signalons toutefois le passage du Petit Saint Bernard qui ne laisse pas indifférent. Cette étape aurait pu paraître sans intérêt, s’il n’y avait eu le très agréable passage par le lac d’Orta, lieu de doux souvenirs de Claude et Colette qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet. Et comme ils ont raison, l’endroit disons-le est idyllique, nous sommes en présence d’un petit havre de paix, tout est tranquille et paisible (ça peut changer un peu plus tard dans la matinée…) le lac peu connu n’a probablement rien à envier à ses voisins de l’Italie du nord, et il a en plus pour lui la tranquillité que les autres n’ont pas. Arrivée à la Rosière ou il n’est pas bien difficile de trouver l’hôtel, il est seul à mi pente dans la descente du petit Saint Bernard. Hôtel rustique avec une superbe salle à manger ou nous passerons une agréable soirée et nuit. C’est cet endroit qu’on choisit Alain et JO pour offrir le verre de l’amitié à tous, comme il n’y a pas nommément d’anniversaire à souhaiter, nous trinquons donc à tous ceux, et ils sont nombreux, dont c’est l’anniversaire cette année … merci à eux pour ce geste et pour leur sympathique présence.
J8 La Rosière, Château vieille ville
Tiens voilà un moment que l’on n’a pas parlé de lacets …cette étape saura combler nos attentes à ce sujet et comment ! Jugez plutôt au programme : Cols de l’Iseran, du Galibier, du Lautaret et de l’Izoard, du lourd que du lourd aujourd’hui et je ne parle pas que du temps. Cette journée est celle des grands cols et les franchir à moto est un plaisir à nul autre pareil, oui le plaisir de rouler à moto est bien à mettre tout en haut de la liste de nos plaisirs et ce n’est pas les Harleytistes qui me contrediront ,eux qui sur ces pentes sont venus en masse, ah oui et ils viennent faire quoi ici ces blérots, je suis un peu dur mais pour nous, évoquer les Harleys c’est un peu comme parler des autruches à Saumur .
Attardons nous un moment sur ce qui a fait une des attractions de la journée : la concentration de Harleys à Valoire, impressionnant ! Il faut leur reconnaître outre le droit de pratiquer la moto comme bon leur semble, leur capacité à se fédérer car ils sont partout, des milliers de motos autour du Galibier, Valoire est littéralement envahie de Harleys, on a l’impression qu’elles sont toutes pareilles notamment par le son, alors qu’elles sont toutes différentes quant au look. Pas facile de rouler, de se faufiler au milieu de cet essaim bourdonnant et pétaradant, n’est-ce pas Isabelle ? il faut dire qu’ils vous donnerait facilement le tournis ces bikeurs. Revenons après s’il on peut dire cet intermède folklorique à notre pérégrination, pour dire la beauté de ces grands cols hauts alpins sités plus haut , le Galibier est peut-être le clou de ce spectacle aérien, long col, précipices impressionnants, vallées profondes , tout concours pour un spectacle grandiose .Spectacle qui aurait pu être quelque peu assombri par un orage menaçant, voilà qu’après s’être plein de la chaleur il va falloir nous équiper contre la pluie ! Nous arrivons à notre hôtel du Queyras, en ayant réussi à éviter l’orage tous n’aurons pas eu cette chance.
J9 Château Ville Vielle Le Muy
Nous voilà quasiment au terme de ce voyage, il ne reste plus que deux cols à franchir, le dernier, le col d’Allos n’étant pas le plus facile, il est assez long, pentu, et la route n’est pas très bonne, il faut être vigilant un accident le dernier jour serait vexant, mais pas de problème tous et toutes s’en sortent bien.
Nous décidons d’un arrêt à Colmar les Alpes plutôt qu’à Saint André qui il est vrai présente un intérêt touristique de moindre importance, par chance nous trouvons un restaurant qui accepte malgré le nombre, de tous nous servir et sera plutôt rapide et pas mauvais, chapeau !
C’est le moment pour tous de se dire au revoir et à bientôt et pour moi celui de conclure ce récit dont j’espère qu’il ne vous aura pas paru trop long, merci d’avance pour votre indulgence concernant les fautes d’orthographe .
C’est aussi le moment des remerciements et en tout premier lieu ceux adressés aux organisateurs de ce voyage en tous points réussis. Nul doute que leur implication pour y parvenir a été, grande qu’ils en soient sincèrement remerciés.
Un grand merci aux guides qui ont admirablement rempli leur mission.
Merci aussi à tous et toutes pour l’excellente ambiance, il n’est pas toujours facile de maintenir l’homogénéité d’un groupe, surtout quand la fatigue s’installe.
Enfin un coup de chapeau à nos motardes qui ont su s’affranchir des difficultés bien réelles qui auraient pu se transformer en chausse-trapes redoutables.
Bel été à tous et à toutes.
Jean-Yves raconteur motodidacte