C’est proche de ses côtes toulonnaises que Patrick nous propose de rouler pour cette deuxième sortie de l’année.

Trois groupes sont prévus pour cette balade, c’est encore l’affluence des inscrits, mais c’est sans compter sur les défections de dernière minute, en effet nous devons sur le parking du Muy constater le forfait de notre infortuné papymotardplongeur, je veux parler de Jacques en panne (en rade) sur le bord de la route, comble de malchance la moto de Jacques décide de lui faire des infidélités alors même qu’elle sort de révision ! Voilà qui est rageant et de nature à vous mettre la "rade" au court-bouillon.

Et puis il y a ceux et celles qui momentanément sont obligés de patienter un peu et attendre que la forme revienne, nous espérons votre retour parmi nous, au plus tôt, nous avons une pensée particulière pour Robert qui peine à monter dans les tours, nous te souhaitons un rapide rétablissement, ta jovialité commence à nous manquer.

Tout ça fait que de 3 groupes, nous n’en ferons que deux, qui comme d’habitude seront conduits par Claude et Michel/Patrick et comme d’habitude avec maestria.

Départ 9h, frisquet ! Beaucoup seront surpris de constater 5 petits degrés au thermomètre de la moto et le ciel ne laisse pas entrevoir une arrivée prochaine du soleil et ce n’est sans doute pas au pied des Maures, pays des bois noirs où parfois la lune éclaire plus que le soleil que nous pourrons espérer nous réchauffer. Mais après tout c’est peut être, comme Brocéliande, sous un ciel sombre que les Maures dévoilent le mieux leurs sortilèges et leur intrigante beauté, on y croit !

Vidauban, Les Mayons, puis Gonfaron, c’est le pays des châtaignes, mais aussi du liège, le Var sauvage et vert, dans ces contrées la densité de population est faible, la côte n’est pas bien loin, cependant on a l’impression de rouler dans un désert végétal où la présence de l’homme reste discrète, hélas celle des animaux encore bien davantage.

A Gonfaron, pays des ânes volants et non des ânes au volant, nous retrouvons la nationale et un autre décor, moins bucolique, mais nous la quitterons rapidement, pour nous enfoncer de nouveau dans le massif des Maures, au pied du sommet du lieu : Le sanctuaire de Notre dame des Anges, non loin de Pignan .

Cette petite route qui serpente, perpendiculaire, à la nationale est tellement plus agréable,  quand on en a le temps, pour se rendre à Toulon, mais nous n’en sommes pas encore là et pour l’heure c’est à Pierrefeu du Var que nous ferons halte, Pierrefeu du Var petite cité bien connue pour la qualité de ses vins, mais pour le moment à défaut de vin, fut-il chaud, c’est plutôt, café, croissants et chocolat chaud qui feront l’affaire.

Nous avons à l’occasion de cette halte bienvenue, le plaisir de la souhaiter (la bienvenue) à nos amis « d’outre Gapeau » : Jean-Claude, Patricia et Gilbert ainsi que Cathy et Louis, venus nous rejoindre ici pour le reste du parcours.

Départ vers Toulon, traversée de la cité Marine.., Royale…, pas l’autre …enfin bref, on voit bien que dès que l’on veut insérer une petite note humoristique de politique, ça peut devenir compliqué et il faut se garder de tout mélanger, ça peut vite faire des vagues comme on dit dans la marine… "la Royale", toujours est-il qu’il convient d’être prudent et surtout respecter les vitesses. Toulon nous le savons est une forteresse bien gardée et son "arsenal" de radars fait merveille. A cet égard, la traversée du tunnel est longue, on en voit pas le bout…nous sommes obligés d’adapter notre rythme à celui de la marine et c’est calé à 50 nœuds que  nous croisons, heureusement que nous n’avons à cette allure que quelques milles à parcourir.

Ca y est nous sommes sortis de la pétole et nous pouvons maintenant toutes voiles dehors cingler vers Ollioules, ouille-ouille il était temps.

Superbes ces gorges d’Ollioules, ils ont bien de la chance les Toulonnais outre le « ruby » d’avoir de tels paysages si proches de la mer.

Puis c’est vers le mythique circuit du Castellet que nous nous dirigeons et le hasard faisant parfois bien les choses, a placé sur notre parcours une assez grande quantité de virages parfaitement relevés, faisant le bonheur des motards, mais la sécurité doit être la priorité comme le rappellent fort justement les nombreuses affiches qui bordent la route, mettant en garde ceux trop fougueux, qui voudraient ici en découdre.

Arrêt photos dans l’enceinte du circuit, nous avons un peu de temps et pouvons apprécier cet endroit si particulier, on pourrait presque ressentir l’effervescence des courses.

Après la prise de quelques photos de groupe, nous redescendons vers le Beausset où nous remiserons nos calèches.

Il est sympa ce resto, que nous a trouvé Patrick et où Elisabeth nous rejoint, il a pour  avantage de cumuler ce que l’on peut espérer de bien : qualité de la cuisine (en particulier des desserts… que l’on peut presque prendre à volonté) amabilité du personnel, et rapidité du service, oui vraiment « le Relais de la Calèche » est une bonne adresse, bien vu Patrick.

Après cet agréable moment de pause et de partage, nous repartons en direction du village typique d’Evenos. Nous prenons le temps d’une visite nécessaire à la découverte de ce lieu qui impressionne par sa localisation : village juché sur un piton rocheux, l’ancien château n’est plus que ruines, mais en cours de restauration, voilà une entreprise qui pourrait prendre un peu de temps. Le paysage est magnifique avec vue sur la mer et les îles des Embiez ainsi que sur le Gros Cerveau (ça existe) endroit bien connu des marcheurs locaux.

La visite de la chapelle mérite de s’y attarder un peu, notamment pour admirer la crèche très originale, œuvre peu commune, construite avec des ferrailles de récupération, peintes et assemblées, l’ensemble étant du meilleur effet.

Franchement le crochet valait le détour ….

C’est maintenant le moment de nous diriger vers le très « Fameux Faron », où sur ses pentes chacun se garde bien de jouer les farauds, ou pire les fanfarons, car ici il vaut mieux rester modeste, la montée est des plus périlleuses, le vide toujours présent est impressionnant ! Par ailleurs la route ou ce qui en tient lieu est considérablement dégradée et pleine de cailloux, la plus grande vigilance est nécessaire, tomber ici serait une mauvaise idée.

Heureusement tout se passe bien et nous pouvons profiter tout à loisir de cette vue aérienne unique, la rade de Toulon est là, à nos pieds, spectacle grandiose : la grande ville, la mer, les collines environnantes et les îles, peu d’endroits sans doute peuvent se targuer d’une telle offre.

La descente vers Toulon pour plus facile qu’elle soit n’en exige pas moins toute notre attention, comme à la montée les cailloux jonchent la route et il vaut mieux ne pas trop s’emballer, d’autant que les virages sont serrés.

La descente comme la montée se sont bien passées et nous nous dirigeons maintenant vers la vallée du Gapeau, via un petit bout d’autoroute que nous quittons à Solliès Toucas, puis c’est le dernier beau tronçon de cette journée qui s’offre à nous : La vallée du Gapeau, très belle mais tellement redoutée des riverains, quand elle est en crue, en balade en ces lieux, il est impossible d’oublier les terribles inondations des dernières années.

C’est un peu plus loin que nous nous séparons à Belgentier, où comme ce matin nous retrouvons froid et humidité, raisons pour lesquelles certains parmi nous attendront d’être à la maison pour…. se rafraîchir !

Nous nous quittons, chacun, chacune, heureux de cette belle balade qui n’aura laissé personne indifférent.

Merci à Patrick, initiateur de cette journée, choix des parcours, visites, et resto, n’ont pu que nous ravir.

Merci aux guides : Claude, Michel et Patrick

Merci à tous pour la bonne ambiance et qu’advienne la troisième sortie !

JY raconteur Motodidacte .

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