édito : les Gorges du Loup
Ballade et Couleurs d’automne
Une fois n’est pas coutume, cette sortie aura lieu le samedi et non le dimanche, la raison ? La météo bien sûr, voilà une décision bien opportune, puisque en effet nous aurons eu une journée automnale magnifique, tandis que le dimanche annoncé pluvieux, aura tenu toutes ses promesses ! Hélas nous aurons à regretter l’absence de nos courageux (ses) travailleurs du samedi, ce n’est comme on dit, que partie remise.
C’est donc 11 motos et 15 participants qui se retrouvent joyeux au départ du Muy, Bernard et moi-même prendrons le groupe en cours de route.
Nous avons le plaisir d’accueillir 3 nouveaux : Jean et Lilly qui nous viennent de Néoules (amis de Guy et Denise, anciens des Motards du Var), Frédéric de Saint Maximin, plus Evelyne, amie d’Andrée qui fera la route en accompagnatrice sur la moto de Denis.
Voilà tout semble en ordre pour une sortie dont le programme semble bien réjouissant si l'on en juge à la variété du parcours, cette fois encore le choix des petites routes aura fait mouche ! Et comme à l’accoutumée, nous serons enchantés par l’originalité de ce qui nous est proposé ! Quelle chance nous avons de pouvoir partager notre passion dans cette région qui offre tant de plaisirs et tant de beauté.
Alors notre plaisir, ne le boudons pas et cette fois encore « Sans nous lasser allons à l’assaut des lacets », car il s’agit bien de monter, de descendre, de tourner et de virer et après de recommencer ! Répétitif direz-vous ? Oui absolument et c’est justement la répétition qui donne tout le plaisir à l’exercice.
Et ça commence par la montée des Adrets, route bien connue des motards régionaux, beau revêtement, enchaînement de lacets, de quoi prendre de l’angle et tant pis Charles, si les pneus cette fois encore auront à en souffrir , dès le départ régalons nous de cette route qui s’enfonce dans l’ubac de l’Estérel, puis ce sera le contournement du lac de Saint Cassien et la montée vers Saint Vallier de Thiey par Spéracèdes ( j’aime ce non presque aussi difficile à écrire qu’à prononcer ), mais j’aime encore plus rouler sur cette route qui serpente vers Grasse et Saint Vallier de Thiey. Nous avons changé de versant et sommes maintenant orientés face au soleil, nous apprécions encore en cette saison la munificence de la végétation, ici les plantes grasses et autres espèces méditerranéennes surprennent par leur abondance, à n’en pas douter une région où il fait bon vivre et nous n’en sommes pas très loin, c’est une preuve suffisante de notre chance.
Pause-café à Cabris, village typique et superbe point de vue sur la vallée et la baie de Cannes, malheureusement le temps nous manque un peu pour s’attarder ici davantage, départ vers Saint Vallier de Thiey et continuation de notre route vers le splendide plateau de Caussols, rendez-vous apprécié des randonneurs, on les comprend !
C’est alors que ce produit un incident qui n’aura d’autre conséquence heureuse que celle rétrospectivement, d’en rire et c’est bien ainsi. De quoi s’agit-il ?
Notre ami Georges en bon coéquipier ayant parfaitement intégré la règle d’or du motard aguerri qui veut que chacun soi responsable de la moto qui suit.
N’apercevant plus dans son rétro celle d’Andrée, il décide bien réglementairement de mettre pied à terre et de l’attendre, mais l’attente dure et dure longtemps, tellement que Georges pris de doute décide de repartir, tout droit, hélas, c’est peut-être ce qu’il n’aurait pas fallu faire ? Et de mettre les gaz pour essayer de rattraper les collègues maintenant loin partis, ce n’est pourtant pas faute de forcer la monture, mais rien à faire, point de moto à l’horizon, Georges s’obstine et tourmente un peu plus la bête et enfin, ouf ce qui a l’air de ressembler à une Goldwing est en point de mire, sans doute celle de Frédéric, ça y est la pression et l’adrénaline diminuent, encore un petit effort et aie aie !!!, le nez dans le pot de la Gold, force est de constater qu’il s’agit d’une autre moto, c’est bien une Gold mais pas celle tant espérée, Quand ça veut pas, ça veut pas…..
Mais Georges est un garçon pugnace et le voilà qui vaillamment repart à la poursuite de la 7ème compagnie, mais où sont-ils passés ?? Gaz et ça repart de plus belle, mais holà ! Il faut dans un réflexe quasi instantané couper le fol élan de cette course folle, car voilà une gendarmette qui bras en l’air lui fait signe… Manquait plus que ça ! Franchement, c’est pas de bol, faire une bonne action méritait meilleure récompense ! Enfin l’heure n’est pas au ressentiment mais aux explications, car il va bien falloir se justifier auprès de la dame au bonnet bleu.
Pied à terre, au fait où sont mes papiers ? Mais selon l’adage qui veut que le pire n’est jamais sûr, la sémillante policière se contentera de lui faire remarquer qu’elle ne lui avait pas dit de s’arrêter, mais seulement de ralentir et ça en effet elle l’avait bien remarqué que l’allure était juste un poil au-dessus !!! Ouf quel soulagement, si tout n’est pas réglé, voilà au moins une énorme contrariété et ses conséquences probables qui disparaissent !
Et c’est ainsi que se terminent les tribulations de Gorges qui aura après quelques détours improbables réussi à retrouver le groupe et il faut le dire, son mérite n’est pas mince, car c’est sans l’aide du GPS, ce maléfique produit de la modernité qui ne fait qu’un peu plus noyer le navigateur égaré en l’assénant d’ordres et contre ordres y compris quand modestement on lui demande un parcours dit « à vol d’oiseaux » foutaise que tout cela !
Vous l’aurez compris il ne s’agit là que d’une anecdote exagérément vraie.
Repas « au bistrot de Sophie » au cours duquel « les malheurs de Sophie » ne seront que de peu de poids au regard de ceux de Georges qui alimentent abondamment et joyeusement la conversation, repas par ailleurs bien agréable dans une ambiance qui ne l’est pas moins, malheureusement Bernard qui devait ici nous rejoindre, pour des raisons professionnelles doit déclarer forfait.
Nous sommes un peu en retard et il faut songer à rentrer, direction Gréolières, puis le col de Sine et surprise nous découvrons sur le bord de la route un troupeau de Bisons ! Spectacle rare et les badauds d’immortaliser l’instant : clic dans la boîte.
Enchaînement de petites routes, peu ou pas de circulation, le bon côté, pas le seul, du choix de ces itinéraires, un régal rehaussé en cette saison par une végétation que l’on avait presque oubliée, je veux parler des arbres aux ramures non persistantes qui nous donnent à voir des couleurs et des tons auxquels nous nous sommes dans le grand sud un peu déshabitués, un régal !
Nous prenons la minuscule D105 en direction de Mons, on est là, un peu loin de tout, mais au cœur de l’essentiel en communion avec la nature, tout est tranquille et nous sereins, tout au plaisir de notre plaisir.
Arrêt café, puis séparation à Mons, joli village perché qui offre une belle vue panoramique sur les gorges de Saint Cézair et l’immense forêt alentour.
Pour certains retour par Bagnols, puis les gorges du Blavet et Le Muy.., pour d’autres par Fréjus, Denis, Andrée et Evelyne ayant fait le choix de partir un peu plus tôt de leur côté.
Voilà le point final d’une belle journée d’amitié et de plaisir commun partagé.
Merci à Patrick pour l’excellence de la préparation et le choix original du parcours, tout autant que celui du restaurant.
Merci à nos guides Claude et Patrick et à tous pour votre bonne humeur.
Une pensée amicale pour les absents : malades, travailleurs ou empêchés.
Et à la prochaine pour « Sans nous lasser aller à l’assaut des lacets »
JY raconteur motodidacte