édito : la Provence Verte

C’est une journée qui à plus d’un titre nous a mis en joie !

Joie de retrouver quelques amis longtemps empêchés de se joindre à nous (Alain et Jacques), joie de revoir certains participants qui du fait de leur éloignement ou de leur contrainte professionnelle nous avaient privé de leur compagnie (Elisabeth, Jean-Claude et Bernard) et bien entendu, joie de voir se joindre à nous, de nouveaux visages, venus de Fréjus, Cuers, Avignon, ou Saint Maximin, nous leur souhaitons la bienvenue et sommes ravis de partager avec eux ce moment de convivialité motarde .

Et pour si l’en était besoin, ajouter au plaisir de cette sortie, c’est une météo étonnamment douce et ensoleillée qui nous accompagnera tout au long de la journée, car en effet nous aurons, pour le prix d’une, pas moins de deux saisons! Le matin : l’automne, l’après-midi : le printemps, que du bonheur vous dis-je.

D’ habitude c’est plutôt vers les mois de printemps que l’on constate une fréquentation plus importante des sorties motardes, là, la logique serait plutôt inversée, va comprendre ? Réponse peut être dans quelques semaines lors du fameux sommet climatique …

Quoi qu’il en soit et bien que de tels phénomènes ne manquent pas d’inquiéter, sans modération, goûtons et apprécions l’instant présent de cette journée très agréable par bien des  aspects.

La Provence verte offre divers avantages, d’abord, elle ne nécessite pas de faire beaucoup de kilomètres et donc c’est une balade qui s’annonce cool et puis elle nous ramène pour nombre d’entre nous vers des paysages de campagne que nous nous sommes parfois dans le sud un peu déshabitués à voir, notamment en cette saison ou la végétation éclate de couleurs automnales superbes .

Grosse affluence sur le parking Casino du Muy, ils arrivent de tous les points cardinaux (au moins des trois….) et tout ça fait rien moins qu’une vingtaine de motos ! pas mal. C’est donc en trois groupes que nous nous répartirons.

Direction plein ouest Vidauban, puis le Thoronet dont la route en cette saison est en permanence humide, la vigilance s’impose d’autant que les feuilles mortes pourraient bien compliquer la conduite, chacun en tient compte et tout se passe bien, retour du soleil au lac de Carcès puis du village ou au passage nous admirons les belles fresques en trompe l’œil de la coopérative.

Et nous voilà désormais au cœur de la paisible Provence verte et plus particulièrement au Vallon Sourn, très apprécié des varappeurs ainsi que des randonneurs, l’endroit ne manque pas de charme, hautes falaises, cours d’eau ombragés, arbres aux essences multiples, bref la grande nature, celle qui attire les nombreux amateurs de plaisirs authentiques.

Puis c’est la pause-café à Barjols, village typique de cette région attachante, village qu’il faut visiter quand on a un peu plus de temps, car à bien des égards il le mérite et recèle nombre d’intérêts, il faut, nous n’en sommes pas loin, absolument y revenir pour apprécier tous les charmes de cette petite cité .Et notamment prendre le temps de visiter à pied, l’étonnant et inattendu vallon des Carmes, c’est une visite qui n’était pas prévue, mais qu' Elisabetta à la dernière minute a eu envie de nous faire découvrir, voilà une bonne intuition, car franchement, c’est à n’en pas douter un des intérêts majeurs de la journée .

Imaginez un havre de fraîcheur (l’été…) entre rivières, cascades et collines, un écrin de verdure où jadis les moines avaient élu domicile, dans le confort très monastique et spartiate des grottes troglodytes…. il subsiste encore aujourd’hui, malgré une occupation profane et industrielle plus récente des traces de ce lointain passé, notamment des cellules et quelques ornements religieux.

Le temps nous manque pour découvrir ce superbe endroit, mais pourquoi ne pas y revenir tranquillement et à pied en faire le tour, merci Elisabetta pour la suggestion.

Le temps, toujours le temps, voilà qu’encore nous sommes à la bourre et Moissac est là-bas, un peu plus loin, mais il faut y aller, midi approche, et le départ un peu cafouilleux n’arrange pas nos affaires, car il faut se regrouper quelques-uns se sont éparpillés, heureusement tout rentre dans l’ordre et nous pouvons forcer un peu l’allure.

Contournement de Cotignac, autre beau village de cette belle Provence verte, puis Entrecasteaux, petit village austère, parce qu’exposé à l’ombre, nous prenons le temps d’admirer son imposant château, autrefois propriétaire d’un amiral de notre flotte, preuve que l’on peut être marin et aimer le calme et la solitude loin de la mer.

Nous voilà à Moissac Bellevue, village souvent aperçu quand nous nous rendons vers Manosque, mais qu’il faut découvrir en faisant un petit crochet et bien sûr nous négligeons souvent de le faire … c’est dommage, car il doit être bien intéressant aussi celui-ci, mais malheureusement ce n’est pas encore cette fois ci que nous le visiterons, nous sommes trop nombreux et le temps une fois de plus nous manque, qu’importe nous y reviendrons et le temps, nous le prendrons.

Le restaurant est là qui nous attend, nous ne sommes pas en avance mais la patronne répondant aux critères de la charte des  « Bistrots de pays » qui entre autre veut que l’accueil soit aimable et chaleureux, nous installe sans se départir de sa gentillesse.

Nous sommes au restaurant « le Bellevue » le bien nommé, mais qui outre la vue à entre autre avantage, celui d’offrir une excellente cuisine, bonne adresse ! Et c’est en terrasse sous le chaud soleil de novembre que nous apprécions ce repas avec comme horizon le superbe point de vue qu’offre l’établissement.

Il faut se résoudre à quitter cette halte bienfaitrice et reprendre la route du retour, non sans un petit crochet par le lac de Sainte Croix et pour y parvenir, nous prendrons la superbe petite route, pas très bien revêtue, mais au combien sympathique, je veux parler de celle qui serpente de Montagnac à Baudinard, il faut connaître ! C’est fait et c’est à refaire !   

Arrêt photos face à Bauduen, peut après les Cavalets où la vue face au village est une véritable carte postale, puis petite liaison jusqu’à Aups et comme à l’accoutumée dislocation à la fontaine du village.

Nous sommes au terme d’une véritable excellente journée, dont il convient comme il se doit d’en remercier les initiateurs pour son originalité et les choix judicieux qui en ont fait l’intérêt.

Merci à tous et chacun pour le bon esprit qui encore une fois prévalait lors de cette journée et merci à nos guides, à Michel et à Elisabetta pour l’organisation.

JY raconteur motodidacte .

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