Edito de Valberg
La météo quasi « pré-caniculaire » nous fait craindre un coup de chaud pour l’après-midi, ce sera le cas !
En effet on annonce 33° à l’ombre, voire un peu plus, dans la mesure où on n’est pas obligé d’y rester, la consigne sera donc de ne pas trop s’attarder à l’ombre.
Nous constaterons au compteur de la moto 35 ° dans la vallée du Var peu avant Puget-Théniers « qué calor !!! »
Nous sommes au départ 12 motos et 16 participants, pourquoi au départ ? Et bien parce que peu après le départ, nous ne sommes plus que 9 motos et 11 participants, en effet suite à une petite erreur de navigation le groupe 2 se scinde en deux…, mais bien vite tout rentrera dans l’ordre et c’est au complet qu’à Castellane nous prendrons le café.
Rouler ce matin dans le haut Var avec cette température pour le moment encore très agréable est un régal, les odeurs de chèvrefeuille et autres plantes du maquis exhalent un parfum des plus merveilleux.
Après un enchaînement très varié de petites routes au trafic peu important, nous abordons maintenant un des hauts lieux touristiques de l’arrière-pays et bien que pour nombre d’entre nous, rouler ici dans les gorges de Daluis et du Cians n’est pas une découverte, il n’empêche, le charme opère toujours, comment pourrait-il en être autrement ? Nous sommes à n’en pas douter face à des merveilles géologiques parmi les plus belles de France et c’est bien entendu l’occasion de quelques arrêts, pour immortaliser la splendeur de ces paysages.
Arrivée à Valberg pour le pique-nique après avoir traversé le ravissant et typique village de Péone.
La montagne est là qui s’offre à nous, soleil, ombre, herbe, banc, fleurs, tout y est, il n’est que de faire son choix et nous décidons de monter un peu sur la colline et de nous installer dans l’alpage, au milieu des renoncules sauvages, un peu à l’écart des touristes déjà eux aussi prêts à savourer les douceurs du lieu .
On est bien, nous sentons la chaleur arrivée mais nous sommes en altitude, l’herbe est fraîche et verte et les arbres offrent un parasol des plus efficaces, bref pour ainsi dire la félicité ! Une petite sieste en pareille circonstance s’impose.
Il faut penser à redescendre tandis que la température, elle n’a pensé qu’à remonter, en selle et tranquillement nous entamons notre retour par Beuil, puis les gorges du Cians, à ce moment c’est encore l’ambiance montagne qui domine et la température bien qu’élevée nous paraît encore agréable.
A Beuil nous avons la possibilité de ravitailler nos machines, les postes à essence sont dans cette région extrêmement rares et il convient d’apprécier au mieux les réserves, faute de quoi le doute s’installe, puis la montée d’adrénaline, puis le regard obsessionnel vers le compteur, puis la conduite économique, 6eme, 5eme….puis la mise en scène du scénario catastrophe de la panne sèche , et oui malgré la connaissance de toutes ces choses, ils s’en trouvent encore, que par charité chrétienne nous ne nommerons pas, qui peuvent tomber dans ce piège …..
Passage dans les gorges du Cians, autre point sublime, qui à l’inverse du Daluis offre beaucoup d’ombrage, arrêt photos à la grotte dédiée à la vierge, comme c’est grandiose et beau !!
Nous sortons de la montagne et nous nous retrouvons dans la plaine du Var et là la frappe caniculaire ne fait pas de quartier, 32, 33, 34…jusqu’à 35°, le soleil ici ne fait pas les choses à moitié! Le passage à Puget-Théniers est torride et teigneux le soleil ; il devient vite nécessaire de chercher un endroit ombragé avec si possible un point d’eau et marquer une petite pause reconstituante, Michel sentant ses troupes un peu liquéfiées repère une oasis appréciée de tous, ouf.
Heureusement rapidement nous reprenons un peu de hauteur et un peu de fraîcheur, d’abord par le col de Saint Raphael, puis par la clue du Riolan et celle de saint-Auban, où nous attendent Claude et Colette qui profitent de la fraîcheur de ce lieu dans leur mobil-home.
Ensemble et sous la conduite de nos hôtes nous décidons qu’une bonne bière fraîche au bar du camping pourrait bien être dans l’instant la chose la plus utile.
Nous nous sommes en si bonne compagnie un peu attardé et il n’est que temps que de penser au retour.
Mais pendant ce temps le problème de la réserve d’essence ne s’est pas arrangé, c’est même plutôt l’inverse, mais pourquoi diable toutes ces stations ont elles disparues et que fait donc la mairie de Saint-Auban à tant tarder pour implanter un hyper avec un 24h/24h ?
Faute de réponse, il faut bien se résoudre avec ou sans essence à reprendre la route et miracle (enfin n’exagérons rien ) simple hasard voilà que peu après Saint-Auban, se dessine là-bas dans le lointain ce qui pourrait bien ressembler à une station, ouverte de surcroît et en état de marche, enfin presque, puisque une des 2 pompes est HS, malheureusement, il semble que d’autres motards 3 ou 4, au discernement aléatoire se soient eux aussi fait abusé par une appréciation approximative de leur autonomie, bref il faut faire la queue, le plus simple eut été que le groupe continue sa route, laissant le soin à la brebis égarée de rentrer seule au bercail, le road book, la connaissance du lieu et la carte pouvant suffire à cette hypothèse, mais Patrick en bon capitaine de route décide d’attendre.
Il est tard et toute attente fut-elle de 10 ou 15 minutes à ce moment est quelque chose dont tout le monde se serait passé, merci aux collègues pour leur indulgence, reprise et fin de notre retour, par la très belle route du col de Valferrière qui du coup se fait sur un rythme un peu plus soutenu.
Dislocation à Fayence, certains se dirigeant vers Draguignan, d’autres vers Fréjus .
Ce fut une très belle sortie dans une région, où la beauté de la nature est exceptionnelle.
Merci à Michel et Elisabetta pour l’organisation et le choix du parcours, cette fois encore au mieux de ce que nous pouvions espérer.
Merci à tous les participants contributeurs de la réussite de cette amicale sortie.
Jean-Yves raconteur motodidacte . Retour Valberg